Vie au travail. Si le « blue monday » ne repose sur aucun fondement scientifique, le mois de janvier, lui, flirte parfois avec déprime pour certains cadres. Voici les clés pour se remobiliser.
(…) Sylvain Zaffaroni, cofondateur des « salles bonne humeur », milite pour le sentiment du même nom, qui « se cultive et se propage, le soir en rentrant chez soi ». L’expert propose dans l’entreprise des espaces dédiés à ce concept pour (r)éveiller agréablement les cinq sens des salariés. Ces derniers sont en effet soumis à « des milliers de stimuli anxiogènes » et passent beaucoup de temps sur leur lieu de travail. « Il faut que le bureau soit une oasis ». Pour lui, la bonne humeur dépasse le bien-être et d’individuelle, elle devient collective en se nourrissant d’apports positifs.
Lutter contre la grisaille du lundi et des tracas que nous connaissons tous constitue un entraînement. « La bonne humeur s’apprend », insiste Sylvain Zaffaroni, qui souligne l’analogie de cette expérience avec celle de courir un marathon : on commence par marcher 500 mètres, avant de trottiner, progressivement, et de poursuivre chaque jour son effort. Premier conseil : « Se mettre dans un cocon de bonne humeur, vivre le moment présent, aller à pied au travail ou descendre une station de métro avant, écouter un podcast ou de la musique agréables. » Dans la mesure du possible, éviter les boucles de news matinales angoissantes et se déconnecter des e-mails et SMS.
Deuxième conseil, sur le lieu de travail, « sourire, dire bonjour même de manière forcée, serrer la main, se tenir droit, s’ouvrir ». Efficace ? Sur la durée, le regard des autres change, le contexte d’hostilité ou d’indifférence se modifie. Du positif circule, peu à peu le « bonjour » devient sincère. « L’essentiel est de participer », avait dit Pierre de Coubertin. En cette année de JO dont la France est l’hôte, l’essentiel est de commencer à sourire, de continuer, afin de trouver son rayon de soleil dans la grisaille, et d’en faire profiter les plus acariâtres ! (…)
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